Qu’est-ce que la vitamine D ?
La vitamine D est une vitamine liposoluble nécessaire à la régulation du métabolisme du calcium, qui est essentiel à la santé des os.
La vitamine D peut être d’origine végétale (ergostérol), qui sous l’action de la lumière solaire est transformée en ergocalciférol ou vitamine D2, forme sous laquelle on la trouve généralement dans les aliments enrichis en vitamine D et les compléments alimentaires.
S’il est d’origine animale (7-déhydrocholestérol), il est transformé en cholécalciférol ou vitamine D3 par l’action de la lumière solaire sur la peau.
Dans les compléments alimentaires, la vitamine D2 d’origine végétale est normalement obtenue à partir de levure.
Unités de mesure de la vitamine D
La vitamine D est mesurée en unités internationales (UI) ou en microgrammes de cholécalciférol.
1 µg de vitamine D = 40 UI de vitamine D
Les peaux foncées et noires peuvent être plus sujettes à une carence en vitamine D.
Certains facteurs qui diminuent la synthèse de la vitamine D3 sont les suivants :
Faible exposition au soleil, forte pollution atmosphérique ou utilisation excessive de la protection solaire.
Avec le temps, la peau perd sa capacité à convertir la provitamine D en cholécalciférol.
Les vitamines alimentaires D2 et D3 nécessitent toutes deux la présence de graisses pour être correctement absorbées.
L’action de la bile est essentielle à la bonne absorption des vitamines liposolubles. Un dysfonctionnement du foie ou de la vésicule biliaire peut donc altérer l’absorption de la vitamine D.
Vitamine D : à quoi sert-elle ?
La vitamine D est nécessaire au maintien de la minéralisation des os et des dents en régulant le métabolisme du calcium et du phosphore.
La vitamine D a également des effets qui vont au-delà de la santé osseuse, ayant un impact majeur sur les systèmes immunitaire, endocrinien et cardiovasculaire.
La vitamine D contribue au développement et au maintien normaux des os. Une carence grave en vitamine D peut provoquer le rachitisme chez les enfants et l’ostéomalacie chez les adultes.
Une carence en vitamine D peut entraîner une hyperparathyroïdie secondaire due à une dégradation accrue des os et à l’ostéoporose.
Certaines études d’observation ont établi un lien entre des taux insuffisants de vitamine D et une susceptibilité accrue ou la gravité de maladies auto-immunes, telles que le diabète sucré de type 1, la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus érythémateux disséminé.
Quels sont les avantages de la vitamine D ?
La vitamine D sert à réguler le métabolisme du calcium et du phosphore par divers mécanismes. La vitamine D augmente l’absorption du calcium et du phosphore dans l’intestin grêle.
Lorsque la quantité de calcium dans le sang est faible, la vitamine D mobilise le calcium des os et lorsque la quantité de calcium dans le sang est normale, elle augmente la fixation du calcium et du phosphore dans les os et les dents.
La vitamine D augmente également la réabsorption rénale du calcium et du phosphore.
La vitamine D est essentielle à la croissance et au développement du corps et à la minéralisation des os pendant la croissance.
Soleil et vitamine D
Le soleil est la principale source de synthèse de la vitamine D dans la peau. La synthèse quotidienne moyenne de vitamine D due à l’action du soleil est de 50-50 -1 000 UI/jour.
Environ 90 % de la vitamine D normalement utilisée provient d’une synthèse endogène. Un bain de soleil quotidien de 30 minutes serait suffisant pour une synthèse adéquate de la vitamine D.
Vitamine D et ostéoporose
Les causes de l’ostéoporose sont multifactorielles, mais l’insuffisance en vitamine D peut être un facteur important dans l’origine de l’ostéoporose chez les personnes âgées.
L’ostéoporose touche un tiers des femmes âgées de 60 à 70 ans et deux tiers des femmes âgées de 80 ans et plus. Une perte progressive de la densité minérale osseuse (DMO) conduisant à l’ostéopénie (pré-ostéoporose) et à l’ostéoporose est couramment observée chez les personnes âgées, en particulier chez les personnes âgées.
Les données actuelles suggèrent que des suppléments de vitamine D3 d’au moins 800 UI/jour peuvent être utiles pour réduire la perte osseuse et les taux de fracture chez les adultes plus âgés.
Pour que la supplémentation en vitamine D soit efficace pour préserver la santé osseuse, elle doit être consommée avec un apport adéquat en calcium.
Vitamine D et maladies inflammatoires de l’intestin (MICI)
La vitamine D joue un rôle important dans le métabolisme osseux, mais elle a récemment été reconnue comme un important immunorégulateur, ce qui a conduit à des recherches sur l’effet d’une supplémentation en vitamine D sur diverses maladies auto-immunes et sur ses effets anti-inflammatoires.
Il existe des preuves que la vitamine D peut réguler l’inflammation gastro-intestinale. En outre, des études ont montré que la vitamine D peut affecter le microbiote intestinal.
Plusieurs facteurs environnementaux et génétiques contribuent au développement de la réponse immunitaire inappropriée du microbiote intestinal qui provoque la colite ulcéreuse (CU) et la maladie de Crohn (MC).
Dans certaines études, il a été démontré que la supplémentation en vitamine D améliorait le taux de rechute des patients atteints de la MC en rémission après un an de traitement. Chez les patients atteints de la maladie coeliaque, on a également constaté que l’amélioration des taux de vitamine D était associée à une diminution de la gravité des symptômes de la maladie.
Il existe des preuves que la vitamine D peut réguler l’inflammation gastro-intestinale, des études épidémiologiques montrant que les personnes ayant un taux sérique de vitamine D plus élevé ont une incidence plus faible de MII, en particulier de la maladie de Crohn.
Vitamine D et fonction vasculaire
De faibles taux circulants de 25-hydroxyvitamine D (25(OH)D) ont été associés à un large éventail de maladies et de troubles physiologiques.
Dans le domaine de la médecine cardiométabolique, des études d’observation ont montré que de faibles niveaux de 25(OH)D étaient associés à des niveaux de pression artérielle (PA) plus élevés, au diabète sucré, aux accidents vasculaires cérébraux, aux infarctus du myocarde et à l’insuffisance cardiaque.
La vitamine D affecte des centaines de cibles génétiques et a des effets sur une grande variété de types de cellules, d’organes et de systèmes, notamment le cœur et le système vasculaire.
Plusieurs voies physiopathologiques ont été avancées pour expliquer les associations observées entre de faibles taux de 25(OH)D et les maladies cardiovasculaires, notamment les effets sur la rigidité artérielle, la fonction endothéliale, la sécrétion de cytokines, le facteur de croissance endothélial vasculaire et le calcium cellulaire.
Propriétés de la vitamine D
La vitamine D est une vitamine liposoluble nécessaire à l’homéostasie minérale et à la formation des os. Elle régule non seulement l’homéostasie du calcium et du phosphore, mais a également des effets importants sur les systèmes immunitaire, endocrinien et cardiovasculaire.
La vitamine D3 (cholécalciférol) est synthétisée dans la peau par la conversion du 7-déhydrocholestérol lors de l’exposition aux rayons ultraviolets B (UVB) du soleil.
Une synthèse inadéquate de la vitamine D3 dans la peau, due à une exposition insuffisante au rayonnement UVB solaire, justifierait l’apport oral de vitamine D nécessaire pour couvrir ses besoins.
La carence en vitamine D semble désormais être un problème courant dans les populations européennes d’âge moyen en bonne santé et il pourrait être urgent d’améliorer le statut en vitamine D, à tel point que la carence en vitamine D est désormais reconnue comme une pandémie, associée à un risque accru de maladies auto-immunes, d’hypertension, de maladies infectieuses et de cancer.
Il est bien connu que la vitamine D joue de multiples rôles dans la biologie des os, les maladies auto-immunes, la croissance cellulaire, l’inflammation, les fonctions neuromusculaires et immunitaires.
La vitamine D est une vitamine liposoluble présente dans de nombreux aliments. Il peut être produit de manière endogène lorsque la peau est exposée aux rayons ultraviolets de la lumière du soleil. Cependant, comme la vitamine D est biologiquement inerte lorsqu’elle est obtenue par l’exposition au soleil ou l’alimentation, elle doit d’abord être activée chez l’homme avant de pouvoir fonctionner.
Le rein et le foie jouent ici un rôle crucial en hydroxylant la vitamine D en 25-hydroxyvitamine D dans le foie et en 1,25-dihydroxyvitamine D dans le foie.
Quel est l’apport journalier minimum recommandé en vitamine D ?
Dans l’Union européenne, les valeurs nutritionnelles de référence (VNR) sont réglementées par le règlement (UE) 1169/2011. Dans ce règlement, les “apports journaliers de référence” pour les micronutriments (vitamines et minéraux) ainsi que pour l’énergie et différents macronutriments sont énumérés dans les annexes correspondantes.
L’apport journalier de référence est le niveau d’apport quotidien d’un nutriment qui est considéré comme suffisant pour répondre aux besoins de 97 à 98 % des individus en bonne santé dans une population donnée. La VNR de la vitamine D en France est de 15 mcg (600 UI).
Cependant, certains groupes d’experts considèrent que pour maintenir des niveaux optimaux de vitamine D, il faut consommer 25 mcg (1 000 UI) par jour.
Une carence en vitamine D peut entraîner des maladies musculo-squelettiques telles que le rachitisme et l’ostéomalacie, mais une supplémentation en vitamine D peut également prévenir des maladies extra-squelettiques telles que les infections des voies respiratoires, les exacerbations de l’asthme, les complications de la grossesse et les décès prématurés.
La vitamine D a un métabolisme unique, car elle est principalement obtenue par synthèse dans la peau sous l’influence de la lumière du soleil (c’est-à-dire le rayonnement ultraviolet B), tandis que l’apport par l’alimentation joue traditionnellement un rôle relativement mineur.
Les recommandations diététiques pour la vitamine D sont basées sur le consensus selon lequel les concentrations sériques de 25-hydroxyvitamine D (25 [OH]D) sont utilisées pour évaluer le statut en vitamine D.
Les concentrations recommandées varient de ≥25 à ≥50 nmol / L (≥10-≥20 ng / mL), ce qui correspond à un apport quotidien en vitamine D de 10-20 μg (400-800 unités internationales). La plupart des populations ne satisfont pas aux besoins alimentaires recommandés en vitamine D.
En Europe, des concentrations de 25 (OH)D <30 nmol/L (12 ng/mL) et <50 nmol/L (20 ng/mL) sont présentes chez 13,0 et 40,4% de la population générale, respectivement.
Cet écart important entre les apports nutritionnels de référence officiellement recommandés pour la vitamine D et la prévalence élevée de la carence en vitamine D dans la population générale nécessite une intervention des autorités sanitaires.
La promotion d’un mode de vie plus sain, avec davantage d’activités de plein air et une alimentation optimale, est essentielle, mais ne semble pas suffisante et, dans le cas de l’exposition au soleil, doit être bien équilibrée par rapport aux effets indésirables possibles, tels que le cancer de la peau.
Effets secondaires d’un excès de vitamine D. Que se passe-t-il si vous prenez trop de vitamine D ?
La vitamine D peut être mise en danger en cas de prise de 40 000 UI/jour (1 mg/jour) sur une longue période. Un excès de vitamine D peut entraîner une hypercalcémie (taux de calcium plasmatique élevé) avec des symptômes classiques d’intoxication (nausées, vomissements, irritabilité, diarrhée, douleurs abdominales, etc.), voire une hypercalcification et une calcification des tissus mous aux conséquences graves.
La toxicité de la vitamine D est très peu probable chez les personnes en bonne santé dont les apports sont inférieurs à 10 000 UI/jour.
Les aliments qui contiennent et sont riches en vitamine D
La vitamine D étant une vitamine liposoluble, elle sera abondante dans les aliments gras, principalement d’origine animale. Dans le cas des légumes, les graines de tournesol constituent une source importante de vitamine D, mais en général, les quantités de vitamine D dans les légumes sont peu pertinentes.
- Aliments riches en vitamine D
- Huile de foie de morue
- Sardines et anchois
- Thon et bonite
- Fromages gras
- Margarine
- Champignons (champignons, shiitake)
- Œufs
- Autres poissons frais
- Fromages secs et semi secs
- Fromages frais
- Lait et yaourt
La vitamine D continue de faire l’objet de recherches importantes. La vitamine D suscite certainement beaucoup d’intérêt, qu’il s’agisse de la présence de ses récepteurs sur de nombreux types de cellules corporelles ou de la relation entre l’apport en vitamine D et l’état de santé général.
La vitamine D est un composant de l’alimentation, mais c’est un nutriment unique dans la mesure où il fonctionne comme une prohormone, qui peut être produite de manière endogène dans des conditions d’exposition au soleil.
Qu’elle provienne de l’alimentation, de suppléments ou de l’exposition au soleil, elle fonctionne de la même manière dans l’organisme et doit être traitée par celui-ci pour devenir l’hormone physiologiquement active (1,25-dihydroxyvitamine D). L’hormone active possède de puissantes capacités de signalisation cellulaire et est étroitement régulée au niveau des différents tissus.